Le stresse pendant et après la grossesse.
Le foetus a une vie secrète. Alors qu'on le croit sagement endormi, il est capable de goûter et de sentir, d'entendre et de voir. Réagissant non seulement aux stimulations qui viennent de l'extérieur, mais aussi, par voie hormonale, aux émotions de sa maman.
Son extrême sensibilité à la douleur a mis néanmoins du temps avant d'être prise en compte. « La situation il y a dix ou vingt ans était catastrophique : en 1998, il arrivait encore qu'on opère des foetus et des nouveau-nés sans anesthésie.
S'il est équipé d'un appareil sensoriel déjà performant qui constitue en quelque sorte l'« humus » de sa conscience, et s'il est sensible à la douleur, le bébé en gestation serait donc capable, d'après de nombreux spécialistes, d'éprouver d'autres émotions, et de nouer avec son environnement - notamment avec sa mère et par son intermédiaire - des relations plus importantes qu'on le croyait.
Pourtant, les recherches en épigénétique, qui ont montré que ce que « vit » le foetus pouvait avoir une influence sur ses gènes, ouvrent des pistes aussi intéressantes que troublantes.
Des recherches sur les IMC (infirmités motrices cérébrales) ont par ailleurs montré que « le stress agirait sur certains facteurs de croissance neuronaux » et aurait donc une influence sur la formation du cerveau. C'est le dernier tiers de la grossesse qui serait, dans tous les cas, le plus sensible et le plus vulnérable au stress.
Et ensuite ?
Dès la naissance, le bébé est sensible aux états émotionnels de ses parents et en particulier de sa maman. Un bébé ressent par exemple quand sa maman est dépressive. Il fera tout pour la sortir de cet état dépressif en devenant très actif, comme s’il voulait la ranimer.
Un bébé ressent aussi le stress de ses parents quand ils n'arrivent pas calmer ses cris ou répondre à ses besoins.
Un bébé ne peut pas encore s’exprimer par la parole. Pourtant, il ressent très vite quand maman ou papa ne va pas bien. Il aimerait probablement leur demander : “Mais qu’est-ce qu’il se passe ? Pourquoi maman est si triste" ou "Pourquoi papa est si stressé ?" Faute de mots, c’est le corps du bébé qui "parlera" via des troubles de sommeil, une perte de l’appétit, des crises de cris ou d’autres symptômes qui peuvent apparaître pour exprimer son propre malaise face aux états émotionnels préoccupant de ses parents.
Dans le cas de la dépression maternelle par exemple, le bébé va essayer de bouger beaucoup ou de rentrer en contact avec sa maman pour la faire réagir. Mais si après des semaines l’état dépressif de la maman ne s’améliore pas, le bébé va lui-même commencer à déprimer car il comprend qu’il n’arrive pas à aider sa maman. C’est pour cela qu’il est très important de se laisser aider et d’accepter quand on ne va pas bien.
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